Dans la moitié des années 60, alors que les titres des journaux se concentraient sur les faits des explorateurs aux confins de l'espace, d'autres exploits moins connus étaient réalisés dans un environnement tout aussi hostile, des centaines de mètres sous la mer.
La Marine des Etats Unis, pionnière, entreprend des expériences sur la résistance physiologique humaine dans le projet SEALAB.
Avec SEALAB, pour la première fois, la US Navy réalise des immersions en saturation. les "Aquanautes" vivent dans un environnement pressurisé, pendant des jours, parfois des semaines, ce genre d'expérience avait déjà eu lieu précédemment, realisée par Jacques Cousteau au cours du projet Conshelf, à proximité de Marseille avec Albert Falco et Claude Wesley, tous deux plongeurs professionnels.
SEALAB qui continuera cinq ans malgré les fonds limités mis à disposition, fondera des bases importantes pour le développement de la plongée professionnelle et pour les techniques d'immersion en saturation.
Pour en revenir à nous, il semblerait que ce projet ait un importance particulière par rapport à la naissance de la Rolex Sea-Dweller (ref 1665)
La star de l'équipe était sans aucun doute Scott Carpenter, astronaute NASA du projet Mercury-Atlas, mais le commandant officiel, Robert A. Barth, fut au centre du projet SEALAB et le seul de l'équipe à avoir effectué les trois expéditions SEALAB, en 1964, 65 et 69.
A son poignet, une Submariner de 1964 référence 5512, l'accompagne à plus de 60 mètres lors des expériences SEALAB I et II
Inconnu de la plupart des gens, il est pourtant une référence quant au développement des nouvelles techniques d'immersions, Bob Barth a (ou mieux, l'histoire et/ou les témoignages et traces de plus de 40 ans veulent qu'il ait) eu un rôle de première importance dans la naissance de la Rolex Sea-Dweller.
La Marine des Etats Unis, pionnière, entreprend des expériences sur la résistance physiologique humaine dans le projet SEALAB.
Avec SEALAB, pour la première fois, la US Navy réalise des immersions en saturation. les "Aquanautes" vivent dans un environnement pressurisé, pendant des jours, parfois des semaines, ce genre d'expérience avait déjà eu lieu précédemment, realisée par Jacques Cousteau au cours du projet Conshelf, à proximité de Marseille avec Albert Falco et Claude Wesley, tous deux plongeurs professionnels.
SEALAB qui continuera cinq ans malgré les fonds limités mis à disposition, fondera des bases importantes pour le développement de la plongée professionnelle et pour les techniques d'immersion en saturation.
Pour en revenir à nous, il semblerait que ce projet ait un importance particulière par rapport à la naissance de la Rolex Sea-Dweller (ref 1665)
La star de l'équipe était sans aucun doute Scott Carpenter, astronaute NASA du projet Mercury-Atlas, mais le commandant officiel, Robert A. Barth, fut au centre du projet SEALAB et le seul de l'équipe à avoir effectué les trois expéditions SEALAB, en 1964, 65 et 69.
A son poignet, une Submariner de 1964 référence 5512, l'accompagne à plus de 60 mètres lors des expériences SEALAB I et II
Inconnu de la plupart des gens, il est pourtant une référence quant au développement des nouvelles techniques d'immersions, Bob Barth a (ou mieux, l'histoire et/ou les témoignages et traces de plus de 40 ans veulent qu'il ait) eu un rôle de première importance dans la naissance de la Rolex Sea-Dweller.
Ci dessous une brève interview de Jason Heaton:
J'ai eu la possibilité de parler au téléphone avec Bob Barth à propos de son expérience dans le projet SEALAB et de sa Rolex Submariner.
Bob est un loup de mer avec un franc-parler salé comme l'environnement pour lequel il a consacré tant de temps.
Avant SEALAB, et après quelques années passées dans le programme de sauvetage sous-marin de la Marine Américaine, Bob a fait partie du personnel du "Project Genesis" de la US Navy, et fut le premier à utiliser de nouveaux mélanges respiratoire et à tester des temps de décompression importants sur le corps humain.
Apres sa vie militaire, il entre dans l'industrie pétrolière, grâce à sa formidable expérience dans les plongées en saturation.
J'ai eu la possibilité de parler au téléphone avec Bob Barth à propos de son expérience dans le projet SEALAB et de sa Rolex Submariner.
Bob est un loup de mer avec un franc-parler salé comme l'environnement pour lequel il a consacré tant de temps.
Avant SEALAB, et après quelques années passées dans le programme de sauvetage sous-marin de la Marine Américaine, Bob a fait partie du personnel du "Project Genesis" de la US Navy, et fut le premier à utiliser de nouveaux mélanges respiratoire et à tester des temps de décompression importants sur le corps humain.
Apres sa vie militaire, il entre dans l'industrie pétrolière, grâce à sa formidable expérience dans les plongées en saturation.
Barth acheta son 5512 en 1964, peu avant l'expédition SEALAB I, qui a eu lieu au large des Bermudes à une profondeur de 192 pieds (approximativement 60 mètres).
En 40 ans de dur travail il l'a fait réviser une seule fois avant de le vendre en 2009.
BB: "j'étais sur le point de le jeter, quand on m'a fait une offre d'achat".
Barth a du mal à comprendre tout ce tapage sur les montres:
BB: " Pour nous, c'était simplement une partie de l'équipement. La majeure partie des plongeurs préférait porter des Rolex car elles semblaient plus robustes.
A cette période on utilisait aussi Blancpain (ou mieux, Tornek-Rayville TR-900) ou même Tudor, mais elles étaient considérées comme inferieures à Rolex. Durant les longs séjours en environnements saturés de gaz, les joints étaient mis à rude épreuve, ils devenaient moins élastiques et perdaient de leur étanchéité. Décidemment, les Rolex fonctionnaient mieux.
Il pouvait cependant arriver que durant une décompression le plexiglass sautait de la montre"
En 40 ans de dur travail il l'a fait réviser une seule fois avant de le vendre en 2009.
BB: "j'étais sur le point de le jeter, quand on m'a fait une offre d'achat".
Barth a du mal à comprendre tout ce tapage sur les montres:
BB: " Pour nous, c'était simplement une partie de l'équipement. La majeure partie des plongeurs préférait porter des Rolex car elles semblaient plus robustes.
A cette période on utilisait aussi Blancpain (ou mieux, Tornek-Rayville TR-900) ou même Tudor, mais elles étaient considérées comme inferieures à Rolex. Durant les longs séjours en environnements saturés de gaz, les joints étaient mis à rude épreuve, ils devenaient moins élastiques et perdaient de leur étanchéité. Décidemment, les Rolex fonctionnaient mieux.
Il pouvait cependant arriver que durant une décompression le plexiglass sautait de la montre"
Au sujet du développement de la valve à hélium (HEV)...
BB: "J'étais à une manifestation sur la plongée à New York et j'ai fait la connaissance de T. Walker Lloyd (dirigeant Rolex USA entre 1965 et 1990). Je lui ai expliqué les problèmes que nous avions rencontré avec les gaz lors des phases de décompression et je lui ai suggéré une valve unidirectionnelle pour pouvoir permettre l'échappement de l'hélium. Peut être que Lloyd a un peu romancé l'histoire quant à mon rôle dans le développement de la Sea-Dweller"
Apres cela, la légende selon laquelle la ref. 1665 fut le fruit de la collaboration entre Rolex et la société française COMEX est démystifiée . Comme nous le savons, grâce aux collectionneurs et experts comme Daniel Bourn et à ses recherches (lire ses articles au sujet des Patent Pending), Rolex a fourni quelques exemplaires de 1665 dans un but expérimental à différentes sociétés de travaux sous-marins et ce, dans le monde entier, ainsi qu'a la US Navy, et naturellement aussi à la COMEX.
Cependant, c'est seulement en 1971 que Rolex et la COMEX arrivent à un accord qui les lie encore aujourd'hui (non plus comme fournisseurs de montres, mais récemment, la COMEX a construit un caisson permettant de simuler l'étanchéité du dernier, à aujourd'hui, modèle de Sea Dweller, le Deep Sea) alors que nous avons des témoignages certains (avec énormément de lettres officielles Rolex et des ressentis des operateurs sous-marins à propos des avantages et défauts qu'ils rencontraient sous l'eau) attestant que les montres en attente de brevet de la valve (Patent Pending) furent déjà livrées pour etre testées à partir de 1967.
Sans trop pouvoir entrer dans le détail, il est intéressant de savoir que Bob Barth acheta une dizaine de Rolex pour le personnel de SEALAB II (après avoir testé les caractéristiques de son 5512 lors de la première expérience). La Marine fut si enthousiaste qu'elle voulu personnaliser ces montres, destinées à l'équipe, avec une gravure sur le fond de boite.
Cependant, c'est seulement en 1971 que Rolex et la COMEX arrivent à un accord qui les lie encore aujourd'hui (non plus comme fournisseurs de montres, mais récemment, la COMEX a construit un caisson permettant de simuler l'étanchéité du dernier, à aujourd'hui, modèle de Sea Dweller, le Deep Sea) alors que nous avons des témoignages certains (avec énormément de lettres officielles Rolex et des ressentis des operateurs sous-marins à propos des avantages et défauts qu'ils rencontraient sous l'eau) attestant que les montres en attente de brevet de la valve (Patent Pending) furent déjà livrées pour etre testées à partir de 1967.
Sans trop pouvoir entrer dans le détail, il est intéressant de savoir que Bob Barth acheta une dizaine de Rolex pour le personnel de SEALAB II (après avoir testé les caractéristiques de son 5512 lors de la première expérience). La Marine fut si enthousiaste qu'elle voulu personnaliser ces montres, destinées à l'équipe, avec une gravure sur le fond de boite.
A la fin des années 60, pour SEALAB III, furent livrés les premiers exemplaires de 1665 avec cadrans "Single Red".
Celui-ci est l'exemplaire de Scott Carpenter:
La montre a déjà été en meilleure forme, plusieurs éléments sont des pièce de service, mais le fond est bien un Patent Pending. Une montre qui évidemment, aurait des choses à raconter, un héritage pour n'importe quel collectionneur de plongeuse Rolex, une Provenance avec un P majuscule.
Sources: Hondinkee, Ben Hellwart, Fourtané, Philipp Stahl et quelques amis.
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Cet article a été écrit par mon ami Chris Gensiulia, c'est une traduction d'un condensé de plusieurs articles mis en ligne par les plus grands observateurs et experts du sujet, il y a apporté ses conclusions que je partage ici avec vous.
Dans la même esprit je vous conseille l'article suivant:
http://vintage-db.blogspot.fr/2012/04/rolex-1665-pat-pending-sea-dweller-us.html